Les sèche-serviettes

Les sèche-serviettes

Temps de lecture : 7 minutes

Une salle de bains doit être chauffée rapidement et fortement, elle nécessite donc un chauffage réactif et adaptable : le sèche-serviettes.

seche serviette noir serviette rouge

Qu’est-ce qu’un sèche-serviettes ?

Il s’agit d’un appareil de chauffage qui permet à la fois de chauffer une salle de bains et de sécher les serviettes. Son poids et sa taille varient en fonction du type choisi, mais il est presque toujours composé de 2 tubes verticaux et de plusieurs tubes transversaux.

Comment le choisir ?

En matière de sèche-serviettes, les choix sont infinis. Vous trouverez donc des appareils aux designs, matières et fonctionnements très variés. Mais alors, comment s’y retrouver et lequel choisir ?

Quels sont les différents systèmes de chauffage ?

Le sèche-serviettes électrique

C’est le plus commun et le plus facile à installer. Son fonctionnement est autonome sur le réseau électrique de votre logement, il est donc à privilégier si votre logement ne dispose pas d’un chauffage central ou d’une chaudière. Il est aussi très simple à installer et ne nécessite pas de travaux. C’est un sèche-serviettes à inertie, ce qui signifie qu’il accumule de la chaleur et la restitue au fur et à mesure.

Il existe différentes sortes de sèche-serviettes électriques :

  • Le sèche-serviettes rayonnant

Ce séche-serviette émet une forte chaleur, diffusée par rayonnement grâce à des rayons infrarouges, et sa montée en température est rapide. Il est souvent en verre ou miroir et équipé d’un programmateur.

  • Le sèche-serviettes avec fluide caloporteur

Cette variante émet une chaleur plus douce, produite à partir d’huile ou d’eau chauffée grâce à une résistance (il peut donc chauffer même éteint). Il est ainsi dit « à inertie fluide ». Il bénéficie également d’une montée en température rapide.

Cet appareil est le plus économe en énergie mais il peut rouiller, c’est pourquoi il est souvent en entrée de gamme.

  • Le sèche-serviettes à inertie sèche

Son cœur est minéral (en céramique, stéatite ou pierre de lave). Il permet d’emmagasiner la chaleur puis de la restituer petit à petit. Ce type d’installation est peu énergivore et est généralement à tubes transversaux plats

  • Cœur en céramique : Il permet une bonne restitution de la chaleur et a un bon rapport qualité-prix.
  • Stéatite : Il permet une meilleure restitution chaleur.
  • Pierre de lave : Il bénéficie d’une bonne inertie et d’une restitution qualitative de la chaleur car durable. Sa qualité est similaire à celle de la stéatite.
  • Le sèche-serviettes électrique soufflant 

Il est équipé d’une soufflerie qui permet de chauffer la pièce et les serviettes très rapidement. C’est ainsi un choix intéressant, s’il est le seul moyen de chauffage de votre salle de bains. Il est cependant bruyant et très énergivore.

Le sèche-serviettes à eau

Il est relié à la chaudière de votre logement par un tube d’eau chaude et un tube d’eau refroidie réinjectée dans le système de distribution : il a le même fonctionnement qu’un radiateur à eau. Il émet une chaleur douce.

Son principal défaut est son impossibilité de fonctionner lorsque le chauffage central de votre logement est coupé. Il est donc à privilégier si vous n’avez pas besoin de chauffer votre salle de bains hors période hivernale.

Le sèche-serviettes mixte

C’est un sèche-serviettes à eau avec une résistance électrique, ce qui lui permet de chauffer même lorsque le chauffage central est coupé. Il représente dès lors une bonne alternative au sèche-serviettes à eau et permet de consommer moins d’électricité qu’avec un sèche-serviettes classique

Néanmoims, même s’il présente de nombreux avantages, il nécessite de faire appel à un professionnel (contrairement au modèle électrique) puisqu’il faut ajouter une arrivée électrique et le raccorder au chauffage central.

Des options variées

Tous ces modèles peuvent avoir des tubes plats ou ronds. Si les tubes plats ont une meilleure restitution de la chaleur, les tubes ronds sont meilleurs pour ceux à inertie liquide.

En outre, ils peuvent bénéficier de différentes options telles que :

  • Un thermostat et une position hors gel 
  • Un programmateur et une minuterie : une minuterie peut être un bon moyen de limiter votre consommation d’électricité.
  • Le pilotage intelligent
  • Des enceintes intégrées, une ambiance lumineuse, etc.

Quels sont les différents types ?

Mural

seche serviette mural noir

Il se pose sur un support fixé sur le mur. Bien que le plus souvent fixé à la verticale, il existe d’autres configurations pour des espaces plus petits ou atypiques: il peut notamment être fixé à l’horizontal.

Pivotant

sèche serviette pivotant noir

Ce modèle est fixé d’un seul côté et peut donc pivoter. Il peut être très pratique puisqu’il offre la possibilité de nettoyer derrière, permet d’attraper plus facilement les serviettes, ainsi que de moduler la surface de chauffe.

Il peut pivoter à 180° (il s’avance) ou seulement à droite ou à gauche. Notez cependant qu’il n’est pas compatible avec un sèche-serviettes à eau.

Sur pied

seche serviette sur pied

Celui-ci est déplaçable, il est donc possible d’en faire un chauffage d’appoint.

Quel matériau choisir ?

L’acier

L’acier bénéficie d’un très bon rapport qualité-prix. Il peut se décliner sous la forme de tubes ronds ou plats et sous de nombreux designs. Il est peu cher mais est sensible à la corrosion, surtout au niveau des soudures.

L’aluminium

Cette matière bénéficie d’une meilleure montée en température. Son design est aussi adaptable et épuré. Il prend la forme de tubes plats, résiste à la corrosion, et est un bon conductible mais il est plus cher.

L’inox

Ces équipements en inox sont des produits haut de gamme et sont donc chers.  Ils permettent une montée en température très rapide, ont une excellente conduction, sont inoxydables et de couleur chromée.

La fonte

Ce matériau est réservé aux sèche-serviettes à eau et est donc peu répandu. Il bénéficie d’une forte inertie mais sa montée en température est lente.

Quelle puissance pour mon sèche-serviettes ?

La puissance dépend du nombre de serviettes que vous souhaitez faire sécher, mais surtout de la surface de votre salle de bains.

Il est conseillé de compter 100W par mètre carré et d’ajouter 30% pour parer la déperdition de chaleur absorbée par les serviettes.

Il faut donc compter 130W pour 1m².

Pour les sèche-serviettes soufflants, la puissance totale est exprimée en deux parties, l’une correspondant à la puissance de la soufflerie et l’autre à celle du sèche-serviettes seul.

Enfin, si votre salle de bains est particulièrement grande, il est possible de l’équiper d’un deuxième outil de chauffage.

Les prix

Les prix moyens des sèche-serviettes sont :

  • Sèche-serviettes soufflant : 250 €
  • Sèche-serviettes rayonnant : 300€
  • Sèche-serviettes à eau : 400€
  • Sèche-serviettes mixte : 500€

Ces prix dépendent aussi de l’esthétique, si vous souhaitez investir dans une installation design vous devrez ainsi compter entre 1000 et 2000€ pour une puissance parfois limitée.

Comment l’installer ?

Vous avez désormais toutes les cartes en main pour choisir le sèche-serviettes qui conviendra à votre salle de bains. Voyons désormais comment l’installer.

En fonction de son type, l’installation peut-être plus ou moins fastidieuse et peut légèrement différer. Il est, quoi qu’il arrive, toujours recommandé de lire et suivre les instructions de la notice fournie par le constructeur.

Installer un sèche-serviettes électrique

Des mesures de sécurité à respecter

Lorsque vous raccordez électriquement votre appareil, avant de le fixer au mur, vous devez veiller à respecter les zones de sécurité électrique dans la salle de bains et à garder donc un rayon de sécurité à partir des points d’eau pour prévenir tout risque d’accident. Ainsi la prise électrique doit être située à 60cm minimum d’un point d’eau et doit être positionnée à plus de 25cm du sol.

Veillez également à couper le courant et à ne pas avoir les mains mouillées avant toute installation électrique.

Les étapes d’installation

1. Définir l’emplacement de votre radiateur sèche-serviettes

Pensez à respecter les zones de sécurité mais aussi à prendre en compte la présence d’une VMC dans votre salle de bains. S’il y en a une dans votre salle de bains, il faut en éloigner le plus possible votre sèche-serviettes dont le fonctionnement pourrait être perturbé par les mouvements d’air.

2. Poser les fixations

  • Utilisez le gabarit fourni pour repérer les trous de perçage en le fixant au mur avec ruban adhésif, et ajustez sa position à l’aide d’un niveau à bulle. La notice vous expliquera comment le positionner par rapport au sol. En l’absence de gabarit, tracez directement sur le mur les axes de perçage comme indiqué dans la notice ou bien basez-vous sur les côtés du sèche-serviettes.
  • Ensuite, percez le mur à l’aide d’une perceuse ou au perforateur. Si vous devez percer du carrelage, commencez par percer à vitesse très lente et sans percussion, accélérez pendant que vous percez le carrelage puis engagez la percussion lorsque vous arrivez au niveau du mur.
  • Insérez ensuite dans les trous percés les chevilles adaptées au support. Un kit de fixation est souvent fourni.

3. Accrocher le sèche-serviettes

Accrochez votre équipement aux fixations précédemment posées, en prenant soin de bien le verrouiller.

4. Procéder au raccordement électrique

Notez que le sèche-serviettes doit être alimenté par une ligne dédiée au chauffage électrique

  • Commencez par dévisser le capot du boitier de raccordement mural et vérifiez que le câblage comporte un neutre (bleu), une phase (rouge ou marron) et éventuellement un fil pilote noir. Un sèche-serviettes n’a pas besoin d’être relié à la terre, le fil de terre n’est donc pas nécessaire.
  • Reliez les fils du câblage à ceux du boitier de raccordement correspondant, vous pouvez insérer le fil de terre dans un domino vide.
  • Finissez en bloquant le serre-câble et recouvrant le boitier de raccordement puis faîtes un test en mettant en marche votre sèche-serviettes.

Installer un sèche-serviettes à eau ou mixte

Les premières étapes pour la fixation d’un sèche-serviettes à eau sont similaires à celles de la fixation d’un sèche-serviettes classique, la différence se fait au moment du raccordement.

Avant de commencer le raccordement, veillez à couper la chaudière et vidanger le circuit de tuyauterie.

1. Montage des repiquages

  • Commencez par repérer la projection du raccord de robinet sur le mur grâce à un niveau puis tracez l’axe de pose du tuyau qui va se repiquer sur le tuyau de départ d’eau chaude. Marquez également cet axe sur le tuyau de départ.
  • Repérez ensuite la coupe de l’emboitement du raccord cuivre en té puis coupez-le à l’aide d’un coupe-tube. Frottez ses extrémités avec de la laine d’acier pour les désoxyder.
  • Coupez le bout du tuyau nécessaire pour aller du raccord en té jusqu’au robinet du radiateur et faites de même pour le retour chauffage, puis faites un montage provisoire.

2. Brasures

  • Si vous êtes satisfaits du montage provisoire obtenu précédemment, commencez par le démonter afin de le braser
  • Brasez ensuite les zones d’assemblage des bouts de tuyau et des raccords ainsi que les zones de repiquage sur les tubes de départ et de sortie du chauffage. N’oubliez pas auparavant de les désoxyder et d’enduire les zones d’assemblage de flux décapant.
  • Laissez refroidir

3. Raccordement aux circuits

  • Assurez les liaisons des circuits avec le robinet et le té de réglage en les entourant de filasse et les garnissant de pâte d’étanchéité.
  • Remettez en place votre sèche-serviettes et vissez les raccords avec une clé.

4. Remise en eau

Vous pouvez désormais ouvrir les robinets de votre appareil pour le remplir. Purgez d’abord l’installation en commençant avec le radiateur le plus haut. N’hésitez pas à recommencer quelques heures plus tard.

L’installation d’un sèche-serviettes à eau est plus fastidieuse que celle d’un sèche-serviettes électrique, il est donc recommandé de faire appel à un professionnel. Il en est de même pour l’installation d’un sèche-serviettes mixte qui nécessite des travaux et l’intervention d’un professionnel.


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